L’OCDE vient de dévoiler les résultats de la dernière enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis). La France se place dans la moyenne, notamment sur les compétences en compréhension de l’écrit.

Sommaire

  1. Les petits français un peu au-dessus de la moyenne
  2. La France, championne des inégalités
  3. Les bons élèves des milieux défavorisés moins ambitieux
  4. Peu de liens avec les professeurs et du chahut dans les classes
  5. L’Asie au top du classement

Réalisée tous les 3 ans, depuis 2000, l’enquête PISA a pour but ” d’évaluer les connaissances des adolescents de 15 ans et de déterminer ce qu’ils peuvent faire avec ses connaissances. “Les niveaux en compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences des élèves sont mesurés, avec à chaque édition, la mise en avant d’un domaine majeur ; la compréhension de l’écrit en 2018.Les résultats français ont peu évolué depuis la dernière édition et restent dans la moyenne des pays de l’OCDE, mais le système français demeure plombé par le poids des inégalités.Les petits français un peu au-dessus de la moyenneLe score moyen des élèves français est de 493 points en compréhension de l’écrit, ce qui place la France légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (487 points), au même niveau que l’Allemagne, la Belgique ou encore la République Tchèque.En mathématiques et en sciences, les résultats français sont également légèrement au-dessus de la moyenne.La France, championne des inégalitésComme déjà observé lors des précédentes éditions, en France, le lien entre statut socio-économique et résultats au test est fort. Le test PISA révèle une différence de 107 points entre les élèves de milieu favorisé et ceux plus défavorisés, beaucoup plus que la moyenne des pays de l’OCDE (89 points). 20 % des élèves ayant obtenu les meilleurs scores en compréhension de l’écrit sont issus de milieux favorisés contre 2% issus de milieux plus pauvres. Il en est de même pour les autres matières.Les bons élèves des milieux défavorisés moins ambitieuxLes inégalités sont également visibles chez les bons élèves. Ceux issus de milieux moins favorisés ont des ambitions moins élevées malgré leur bons résultats. 1 sur 5 ne prévoit pas de faire d’études supérieures, alors que cette proportion est très faible chez les bons élèves issus de milieux favorisés.Peu de liens avec les professeurs et du chahut dans les classesLes élèves français se plaignent également de recevoir peu de soutien de la par de leurs enseignants, moins de 2 élèves sur 5 ont déclaré être encouragés par un professeur leur indiquant comment améliorer ses résultats (1 élève sur 2 dans l’OCDE). Un adolescent français sur 2 a même déclaré être souvent dérangé par le bruit et le chahut en classe (1 sur 3 en moyenne dans les pays de l’OCDE).L’Asie au top du classementSi la France se situe à peu près au même niveau que l’Allemagne, la Belgique, le Portugal ou la Slovénie, les 4 pays en tête du classement sont asiatiques : La Chine obtient un score de 555, suivi de près par Singapour, Macao et Hong Kong.