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Le ministère de la Santé a profité de la 11ème journée mondiale de prévention du suicide (10 septembre 2013) pour lancer officiellement son Observatoire national, annoncé en février dernier. Ce groupe de travail pluridisciplinaire a pour objectif de mieux coordonner les informations et les actions de prévention.

Un Observatoire national du suicide aura dorénavant la charge de coordonner les informations et les actions de prévention.

“En France, toutes les 50 minutes, une personne se suicide. Chaque année, près de 11 000 de nos concitoyens mettent fin à leur jours.“ Face à ce constat alarmant, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a annoncé la mise en place un Observatoire national du suicide, à l’occasion de la 11ème journée mondiale de prévention (10 septembre 2013). Lors d’un discours devant les parlementaires, Mme Touraine a rappelé “sa détermination sans faille pour conduire ce combat“, face à un fléau qui  tue “trois fois plus que les accidents de la route“. Le suicide est d’ailleurs “la première cause de décès chez les 25-34 ans“, “la seconde chez les jeunes de 15-24 ans“. “Dans le même temps, 220 000 tentatives de suicides sont recensées tous les ans“, a rappelé la ministre. La France est d’ailleurs bien plus touchée que ses voisins européens, selon le ministère.Mieux connaître, mieux prévenir le suicideL’objectif de cet Observatoire national est de mieux connaître, mieux prévenir et conduire plus efficacement le combat contre le suicide. “Le suicide, bien qu’intimement individuel, peut être combattu collectivement“, a assuré Mme Touraine aux parlementaires. “Aujourd’hui, la réalité du suicide est encore mal connue. Elle reste un sujet tabou, un sujet dont on ose peu parler“, a-t-elle ajouté. Pour lever ce tabou, l’Observatoire national du suicide permettra de coordonner les connaissances et les actions de différents organismes.Le groupe de travail pluridisciplinaire regroupera des associations, des professionnels de la santé, des chercheurs, des sociologues, des parlementaires, et bien évidemment les pouvoirs publics. Les ministères de l’Éducation nationale, de la Justice, du Travail, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de l’Intérieur et de l’Agriculture seront impliqués. L’Observatoire  travaillera également en collaboration avec les Agences régionales de santé (ARS), des opérateurs et des caisses d’assurance maladie. Il sera rattaché à la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), qui apportera sa capacité d’observation, d’expertise et d’évaluation.Les membres de l’Observatoire “auront la charge d’adresser des recommandations aux décideurs publics“. “L’Observatoire produira un rapport annuel, en développant à chaque fois plus particulièrement une thématique spécifique“, a précisé la ministre de la Santé.De fortes disparités“Au cours de ces 25 dernières années, des progrès ont été réalisés grâce à la mobilisation de tous : le taux de suicide a baissé de 20 %“, s’est félicité Mme Touraine. Avant de tempérer : “Il a diminué trois fois moins vite que l’ensemble des morts violentes“. Le suicide en France prend également un nouveau visage : “Certaines tranches d’âge sont confrontées à une hausse du taux de suicide : c’est le cas des 45-54 ans. Les personnes âgées sont aussi particulièrement touchées : un tiers de ceux et celles qui se suicident a plus de 60 ans“, déplore la ministre de la Santé.Des disparités notables existent, tout d’abord entre les hommes et les femmes. Les premiers sont trois fois plus nombreux à se donner la mort. Les secondes font deux fois plus de tentatives. Les classes sociales ouvrières sont beaucoup plus touchées que les cadres. Les minorités sexuelles sont aussi surexposées. “L’homophobie tue, n’ayons pas peur des mots“, a rappelé la ministre.Violaine BadieSource : Intervention de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, 10 septembre 2013