«». Voici une des phrases qu’entend au quotidien la jeune interne aux urgences pédiatriques instigatrice du compte Twitter « ChargeMentale Pédiatrie». Elle et ses collègues pointent du doigt le manque d’implication des pères dans le quotidien de leur enfant.

La jeune femme, qui préfère rester anonyme, raconte qu’on juin dernier, un jeune père arrive aux urgences pédiatriques avec son bébé de 18 mois, enrhumé. Le père avoue ne pas savoir nettoyer le nez de son enfant, un geste pourtant courant pour les jeunes parents, qui peuvent avoir à le pratiquer plusieurs fois par jour en période d’épidémie….

Quelques heures plus tard en salle de consultation, autre scène sidérante :

Interloquée par ces scènes qui ne sont pas isolées, la jeune femme doit se rendre à l’évidence : la plupart du temps, seules les mères connaissent sur le bout des doigts le dossier médical de leur petit (vaccins à jour, symptômes, antécédents..). Elles sont également celles qui prodiguent les soins (bains, prise de température, administration des médicaments, prise de rendez-vous chez le pédiatre…) tandis que le père, moins impliqué, semble dépassé quand il s’agit de s’exprimer sur l’état et le suivi de santé de leur progéniture.Inspirée par

la bande-dessinée de la dessinatrice Emma sur la charge mentale des femmes, la jeune interne décide alors de créer

le compte Twitter « ChargeMentale Pédiatrie ». Elle se confie sur sa démarche au magazine Marie Claire : « Féministe, je suis depuis un moment le sujet de la charge mentale. J’avais déjà remarqué ça lors de mes stages chez les adultes: les femmes connaissent par cœur le traitement des hommes. Mais là, chez les enfants, ça m’a vraiment marquée ». Le jeune interne raconte également ne jamais laisser repartir un Papa des urgences sans lui avoir appris les gestes de base pour soigner son enfant (comme le lavement de nez….). Selon elle,

un allongement du congé paternité pourrait permettre de mieux impliquer les pères dans le quotidien de leur bébé.Le compte Twitter est régulièrement alimenté par 9 internes et leurs collègues infirmières,  qui savent tout de même partager des notes positives :

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