A peu près oublié depuis sa sortie voilà 22 ans, et gros échec au Box Office, le film de braquage "Opération espadon" comporte une des scènes les plus chères de l'Histoire du cinéma, et plutôt spectaculaire. Son prix ? 15 millions de dollars !

Catapulté sur le devant de la scène avec un premier film remarqué en 1993, Kalifornia, qui n’obtiendra malheureusement pas le succès escompté malgré son casting composé de Brad Pitt, Juliette Lewis et David Duchovny, le réalisateur Dominic Sena, désormais âgé de 74 ans, n’a sans doute pas eu la carrière qu’il espérait. Alignant seulement six films au compteur, son dernier remonte déjà à 2011 avec le très oubliable Dernier des Templiers, dans lequel Nicolas Cage jouait les soldats Croisés revenant désabusé de Terre Sainte.

Après 60 secondes Chrono et ses bolides surboostés sorti en 2000, le cinéaste rempilait dès l’année suivante en convoquant John Travolta pour jouer les grands méchants dans Opération espadon. Un film de braquage où l’ex Vincent Vega prêtait ses traits à un dénommé Gabriel Shear, à la tête d’un groupe de mercenaires décidés à dérober 9,5 millions de dollars au gouvernement.

Mais il lui manquait dans son équipe un génie du piratage informatique. Il contactait alors Stanley, un hacker récemment sorti de prison, qui était incarné par Hugh Jackman, tout juste révélé un an plus tôt sous les traits de Wolverine dans X-Men.

Opération Espadon

Sortie :

12 septembre 2001

|
1h 39min

De
Dominic Sena

Avec
John Travolta,
Hugh Jackman,
Halle Berry

Presse
2,7

Spectateurs
2,9

louer ou acheter

Si certaines se souviennent un peu d’Opération espadon, c’est surtout pour la scène gratuite de topless de la comédienne Halle Berry, moins pour une scène d’action qui est tout simplement une des plus chères de l’Histoire du cinéma. Son prix ? 15 millions de dollars !

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La scène en question est celle où un bus est carrément hélitreuillé en plein Los Angeles, alors qu’il a une armada de voitures de police à ses trousses.

La revoici, plutôt spectaculaire…

Soucieux de minimiser l’utilisation d’images de synthèse, Dominic Sena voulait tourner au maximum la séquence en dur. Mais la demande d’autorisation auprès des autorités pour faire survoler un bus tenu par un hélicoptère porte-conteneurs au-dessus des rues de Los Angeles fut un parcours du combattant, face aux risques encourus.

Une partie de la séquence a donc été tournée en studio, lorsque l’on voit les acteurs à l’intérieur du bus. Mais une bonne partie fut tournée en extérieur, comme le montre les images de ce petit making of de l’époque.

Un pilotage si dangereux en fait, que le pilote de l’hélicoptère fut payé 25.000 $ de l’heure, car il devait transporter une charge si lourde qu’une rafale trop forte de vent aurait pu le faire s’écraser contre un bâtiment.

Il refusa de tourner la séquence où le bus s’écrase contre la fenêtre d’un gratte-ciel : trop dangereux. Elle fut donc tournée en studio et avec le renfort de CGI, de même que l’atterrissage du bus sur le toit du gratte-ciel ; aucun immeuble n’étant adapté à recevoir sur son toit une telle charge.

15 millions de dollars pour une séquence de moins de cinq minutes, c’est beaucoup, au regard du budget de production du film, qui était de 102 millions de dollars. Sans oublier les 5 millions de dollars que coûta la séquence d’explosion. Pas de quoi donner la flamme sacrée au Box Office, puisque le film sera un échec plutôt douloureux avec à peine 147 millions de dollars de recettes.