Recep Tayyip Erdoğan a triomphé aux élections turques, dimanche 28 mai. Le président de la Turquie tire sa force de sa relation unique avec la Russie. Le gaz russe est fondamental pour Ankara, et une centrale nucléaire a été construite par Moscou en Turquie. Erdoğan, réélu, n’appliquera pas les sanctions économiques contre la Russie. “Qui êtes-vous pour imposer des sanctions à la Russie ?”, a-t-il déclaré.
Erdoğan joue les équilibristes
Il joue également les équilibristes avec l’OTAN. La Turquie est membre de l’Alliance, mais a acheté il y a quelques années des missiles russes. Erdoğan parle également à Volodymyr Zelensky, le président de l’Ukraine, à qui il vend des drones de combat. “La politique étrangère de la Turquie est notamment motivée par l’orientation économique de la Turquie, qui est une orientation vers les exportations, et le marché ukrainien est un marché important pour l’armement”, analyse Jean-François Pérouse, géographe et auteur de Erdogan, nouveau père de la Turquie ?.
Entre Russes et Ukrainiens, Erdoğan se veut facilitant. Il a notamment scellé l’accord sur les céréales, et continuera la médiation.
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