Dans son ouvrage Je les ai tous vus débuter, Roger Morizot, le premier régisseur de l’Olympia, égratigne Claude François. Le chanteur, réputé pour son caractère difficile, entretenait des relations exécrables avec ses musiciens et danseuses.
“Écris ce qu’il se passe ici, moi je n’ai pas le temps mais il faudra bien que les gens sachent”, lui avait un jour dit Bruno Coquatrix, le directeur de l’Olympia de Paris entre 1954 et 1979. Cette consigne, Roger Morizot, régisseur historique de la salle de concert de 1954 à 1988, l’a respectée de bout en bout. A l’âge de 91 ans, l’ancien homme de l’ombre livre ses souvenirs dans Je les ai tous vus débuter (Éd. de L’Archipel), sorti le 11 février dernier. A travers cet ouvrage, il en profite pour rendre hommage à certaines vedettes, et pour en égratigner d’autres, comme Claude François.
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L’interprète d’Alexandrie Alexandra, réputé pour son caractère difficile, a laissé un très mauvais souvenir à Roger Morizot. “Claude François, par exemple, une ordure. J’ai failli lui mettre des coups à lui. Il parlait mal à ses danseuses, à ses musiciens, il insultait les techniciens…”, se souvient le régisseur, auprès du site Welcome to the Jungle. Un comportement exécrable au point que le bras-droit de Bruno Coquatrix en est venu aux mains avec l’artiste. “Je l’ai chopé par le col et je lui ai ordonné qu’il s’excuse auprès d’eux. Il a refusé et il est parti en trombe pour téléphoner à Coquatrix, lui dire que j’avais voulu le frapper”, poursuit celui que l’on surnommait “Doudou”.
“Je l’avais à l’œil celui-là”
Le directeur de l’Olympia prend alors le parti de Roger Morizot. “Plus tard, Claude François est venu s’excuser devant tout le monde. Il est venu me voir en m’appelant ‘doudou’ de sa voix mielleuse mais je l’ai arrêté tout de suite. Je lui ai dit ‘ah non, certainement pas à moi'”, raconte le principal intéressé. “Après, ça a fini par s’arranger, parce que dans le métier il le faut, mais je l’avais à l’œil celui-là.” Des relations tendues, loin d’être systématiques. Roger Morizot se souvient ainsi avec tendresse d’Edith Piaf. “Piaf, elle m’appelait ‘ma petite gueule’, elle était toujours après moi. Je connaissais toute sa vie… Elle m’engueulait parce que je ne rentrais jamais dans sa loge. Je lui disais que je n’avais pas le droit. Elle me répondait toujours que j’étais ici chez moi”, évoque-t-il.
Crédits photos : AGENCE / BESTIMAGE