“Bien entendu, tous les aspects de la visite ont été soigneusement préparés.” Le Kremlin a affirmé, vendredi 30 août, ne pas avoir d’“inquiétude” sur le risque d’une arrestation le 3 septembre de Vladimir Poutine en Mongolie. “Nous avons un excellent dialogue avec nos amis mongols”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

La Mongolie est le premier pays membre de la Cour pénale internationale (CPI) dans lequel Vladimir Poutine se rend depuis l’émission d’un mandat d’arrêt à son encontre. Cet Etat est en théorie tenu d’arrêter le président russe à son arrivée sur son territoire.

L’Ukraine exhorte les autorités mongoles à transférer Vladimir Poutine à la CPI

Quand un pays membre ne remplit pas cette obligation, la Cour doit signaler l’affaire à l’Assemblée des Etats parties qui se réunit une fois par an. Mais les éventuelles sanctions se limitent essentiellement à une remontrance verbale, comme ce fut le cas pour l’ex-dictateur soudanais Omar el-Béchir. Ce dernier avait pu se rendre dans plusieurs Etats africains en 2017 sans être inquiété, malgré un mandat d’arrêt de la CPI émis contre lui.

La Russie, qui ne reconnaît pas la CPI, a toujours fermement rejeté les accusations portées par cette juridiction contre le président russe. L’Ukraine a néanmoins exhorté les autorités mongoles à “transférer (Vladimir) Poutine à la Cour pénale internationale de La Haye”. “Un mandat d’arrêt à son encontre pour des suspicions de déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie a été émis par la CPI, dont la Mongolie reconnaît la juridiction”, a rappelé le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.

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