“Après des discussions (…) nous avons accepté la nouvelle proposition de l’entreprise“, a annoncé dans un communiqué le syndicat appelé N°1, qui représente 2 400 travailleurs, soit l’essentiel de la main-d’œuvre. De son côté, le groupe minier a affirmé, vendredi 16 août, être parvenu à un “consensus sur une proposition de contrat collectif”. Selon le syndicat, les parties sont notamment parvenues à des accords en matière de retraite et de couverture santé. Située dans le désert d’Atacama, la mine d’Escondida est contrôlée par l’australien BHP. Elle a produit en 2023 1,1 million de tonnes de cuivre, soit 5,4% de la production mondiale et 21% de celle du Chili.
Les travailleurs réclamaient également de longue date qu’une somme équivalente à 1% des dividendes que se versent les actionnaires étrangers de la mine soient distribués aux travailleurs. Un accord sur le sujet “a été quasiment atteint”, a assuré le syndicat. Chacun des travailleurs syndiqués devrait ainsi recevoir une prime équivalente à 35 000 dollars. Le gouvernement chilien a exprimé mercredi son espoir que la grève ne se prolonge dans le temps, compte tenu de l’impact qu’elle risquait d’avoir sur l’économie nationale.
En 2017, les travailleurs d’Escondida avaient observé une grève de 44 jours, la plus longue de l’histoire minière chilienne. Le mouvement avait provoqué 740 millions de dollars de pertes et entraîné une contraction de 1,3% du PIB du Chili. Les travailleurs d’Escondida perçoivent un salaire nettement supérieur à la moyenne nationale au Chili, mais en ligne avec ceux pratiqués par la puissante industrie chilienne du cuivre, la première du monde, qui génère entre 10 et 15% du PIB national. Cette grève est intervenue dans un contexte de hausse mondiale des prix du cuivre.
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