Eau de Javel, gel hydro-alcoolique, huiles essentielles… En mars, l’Agence de sécurité sanitaire et les centres antipoison auraient reçu plus de 300 appels liés à des cas d’intoxications associées au CoVid-19.
Sommaire
- En mars, 337 appels liés au contexte de CoVid-19
- Attention aux produits déconditionnés et à ne pas nettoyer ses aliments à l’eau de Javel
- Mise en garde sur les gels hydro-alcooliques à fabriquer soi-même
- Les huiles essentielles ne sont “pas un moyen de lutte contre le coronavirus”
- Précisions sur les médicaments anti-inflammatoires
- Ne pas refuser une consultation médicale “par peur d’être infecté par le coronavirus”
Si à la maison
les mesures d’hygiène ont été renforcées en cette période d’épidémie de coronavirus, gare aux accidents domestiques et aux intoxications. Dans un communiqué paru le 2 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et les centres antipoison ont recensé de nombreux signalements liés à la désinfection en temps de CoVid-19. En mars, 337 appels liés au contexte de CoVid-19 Nettoyage des aliments à l’eau de Javel, inhalation de vapeur toxique, exposition accidentelle d’enfants aux solutions hydro-alcooliques… “Entre le 1er et le 24 mars 2020, 337 appels liés à des cas d’exposition (avec ou sans symptômes) ou des demandes d’information ont été identifiés comme pouvant être associés au contexte COVID-19. Parmi les cas d’exposition (245 cas), 144 présentaient des symptômes et 101 n’en avaient pas”, indique l’Anses. Afin de prévenir ces accidents, l’Agence et les centres antipoison ont identifié toutes les situations à risque et émettent des recommandations. Attention aux produits déconditionnés et à ne pas nettoyer ses aliments à l’eau de JavelConcernant les nettoyants et les désinfectants, les principaux risques sont l’inhalation de vapeur toxique, l’intoxication accidentelle de jeunes enfants suite aux transferts des produits ménagers (dans une bouteille, dans un verre d’eau…) et le nettoyage des aliments à l’eau de Javel.L’Anses explique qu’il convient de :
- “Respecter rigoureusement les conditions d’usage des produits nettoyants ou désinfectants (sols, surfaces du domicile ou du lieu de travail).
- Ne pas mélanger des produits nettoyant ou désinfectant entre eux, notamment eau de Javel et détartrant.
- Pour les produits déconditionnés, mentionner très clairement la nature du contenu (nom du produit au feutre, étiquette de couleur…) et tenir ces produits hors de portée des enfants.
- Tenir tous les produits ménagers hors de portée des enfants.
- Ne pas utiliser les produits nettoyants et désinfectants de sols et de surfaces pour des besoins d’hygiène corporelle.
- Ne pas nettoyer les aliments à l’eau de Javel ou tout autre produit nettoyant ou désinfectant non destiné à entrer au contact de denrées alimentaires.“
Mise en garde sur les gels hydro-alcooliques à fabriquer soi-mêmeL’Agence met également en garde sur “l’exposition accidentelle d’enfants ayant à portée de mains les solutions hydro-alcooliques ou les produits utilisés pour la préparation de
solution hydro-alcooliques à faire soi-même”. Elle demande ainsi de :
- “Tenir les solutions hydro-alcooliques hors de portée des enfants.
- Pour les produits déconditionnés, mentionner très clairement la nature du contenu (nom du produit au feutre, étiquette de couleur…) et tenir ces produits hors de portée des enfants.
- Pour les solutions à fabriquer soi-même (« Do It Yourself »), respecter rigoureusement les consignes officielles de fabrication (site de l’OMS) et tenir les produits issus de cette fabrication hors de portée des enfants.“
Les huiles essentielles ne sont “pas un moyen de lutte contre le coronavirus”Le communiqué alerte également sur l’automédication par “utilisation d’huiles essentielles par voie orale pour ‘renforcer les défenses naturelles’ et ‘lutter contre le coronavirus’, pulvérisation d’huiles essentielles pour ‘assainir un espace clos’ par une personne à risque (personne asthmatique), ou encore utilisation inappropriée pour désinfecter un masque chirurgical, par exemple”.L’Agence rappelle ainsi que “
les huiles essentielles ne constituent pas un moyen de lutte contre le coronavirus”. Elle demande aux consommateurs de “respecter les conditions d’utilisations de ces huiles (voie d’administration, dose, zone d’application…)”, et aux personnes souffrant d’affections respiratoires (notamment les personnes asthmatiques) et les femmes enceintes ou allaitantes de ne pas les utiliser. “Avant tout usage, et en cas de question sur l’usage des huiles essentielles, demander conseil à un pharmacien”.Précisions sur les médicaments anti-inflammatoiresEnfin, l’Anses est revenue sur la question des
anti-inflammatoires. Le ministre de la Santé Olivier Véran a en effet expliqué que la prise d’ibuprofène, de cortisone et autres médicaments anti-inflammatoires “pourrait être un facteur d’aggravation” de l’infection au nouveau coronavirus. Il recommande la prise de paracétamol en cas de fièvre et invite les personnes déjà sous anti-inflammatoires à demander conseil à leur médecin. L’Agence précise quant à elle qu’il ne faut “pas arrêter un traitement anti-inflammatoire prescrit pour une affection chronique et prendre conseil auprès de son médecin traitant. L’arrêt brutal du traitement anti-inflammatoire peut entraîner une recrudescence des symptômes de l’affection chronique.” Elle rappelle qu’en dehors de tout traitement chronique, il convient de privilégier le paracétamol et non les anti-inflammatoires non stéroïdiens en cas de fièvre. Ne pas refuser une consultation médicale “par peur d’être infecté par le coronavirus”Enfin, l’Anses explique qu’en cas d’intoxication, “il ne faut pas refuser ou reporter une consultation nécessaire aux urgences ou dans un cabinet médical par peur d’être infecté par le coronavirus. Il est nécessaire de suivre précisément les indications du Centre antipoison”.Click Here: New Zealand rugby store