A la gronde des médecins s’ajoutent celle des pharmaciens. Hier, dans un communiqué conjoint, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), syndicat majoritaire des médecins libéraux, et la Fédération des syndicats pharmaceutiques  (FSPF) ont appelé le gouvernement à changer l’organisation de la vaccination. Ils critiquent les modalités de la campagne de vaccination à “l’effet démobilisateur“ et souhaitent que le vaccin contre la grippe A soit administré en cabinet.

Les arguments du gouvernement ne satisfont pas médecins et pharmaciens. Selon leurs syndicats majoritaires, la raison principale de la réticence des Français à se faire vacciner réside dans l’organisation de la campagne. Les pharmaciens s’estiment “exclus“, alors qu’ils sont “en réalité, le premier recours des Français“. Pour la CSMF et la FSPF, “en contournant les professionnels de santé, interlocuteurs naturels des patients, le schéma de vaccination a créé un climat de doute“.Alors que Roselyne Bachelot et Didier Houssin, directeur général de la santé ont avancé des arguments techniques et logistiques, les médecins et pharmaciens jugent “qu’il n’existe aucun obstacle matériel“ à leur implication. Ils mettent en avant les relations privilégiées qu’ils exercent avec leurs patients. “Vouloir passer outre cette relation de confiance et de proximité, c’est prendre le risque de l’échec“, indique le communiqué de la CSMF et de la FSPF. Ils demandent donc à être impliqués, sans délai, dans la campagne de vaccination.Un jour après le démarrage timide de la campagne de vaccination, les relations entre les autorités sanitaires et les professionnels de santé sont tendues, mais pour l’heure, Roselyne Bachelot ne semble pas disposée à répondre favorablement à la demande des médecins et pharmaciens.Sarah LaînéSource :Communiqué de presse de la CSMF et de la FSPF – 12 novembre 2009PHOTO : BEBERT BRUNO/SIPAClick Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers