Comment les médecins généralistes abordent-ils la prévention des maladies cardiovasculaires ? Quels sont les facteurs de risque qui les alertent ? Constatent-ils une augmentation des cas ? Pour le savoir, la Fédération Française de Cardiologie a interrogé les médecins généralistes sur ces questions et met en regard de leurs réponses, le ressenti de 769 malades interrogés par l’Alliance du Coeur, association regroupant les patients atteints de maladies cardiovasculaires.A la veille du lancement de sa campagne Donocoeur et alors que vient de se tenir une Table ronde nationale ouvrant vers des Etats Généraux en région, la FFC et l’Alliance du Coeur ont présenté les résultats de cette enquête.Maladies cardiovasculaires : des médecins vigilantsLes médecins généralistes ont cerné les enjeux des maladies cardiovasculaires et manifestent quasi-unanimement une surveillance des risques liés à ces maladies : 98 % déclarent être particulièrement attentifs aux signes avant-coureurs des maladies cardiovasculaires. Une surveillance qui passe par l’information et la sensibilisation, puisqu’ils privilégient en grande majorité la discussion (72 %), avant la prescription d’examens biologiques (27 %) et la distribution de brochures (1 %). La surveillance repose sur des facteurs de risque bien identifiés : le tabac (57 %), le diabète (39 %), l’hypertension artérielle (34 %). Cependant, sont relégués au second plan le cholestérol (21 % des citations), le surpoids et l’obésité (18 % de citations) et les mauvaises habitudes alimentaires (14 % de citations).Côté patients, la moitié interrogée par l’Alliance du Coeur sont satisfaits par leur suivi médical et l’information qui leur est délivrée. Mais ils avouent se sentir moins bien corrigés sur leur surpoids ou leur manque d’activité physique.
Le risque cardiovasculaires sous-estimé chez les femmesPlus de la moitié des médecins interrogés notent une augmentation du nombre de cas de maladies cardiovasculaires parmi leurs patients, sans distinction selon la catégorie socio-professionnelle. Cette augmentation concerne en particulier les femmes (52 % des médecins notent une augmentation de la prévalence chez les femmes) les jeunes (40 %), les patients âgés (27 %) les hommes (23 %) dans une moindre mesure. Bien que conscient de la recrudescence des maladies cardiovasculaires chez les femmes, les médecins généralistes ne sont que 54 % à identifier ces maladies comme 1ère cause de mortalité sur cette population.L’enquête souligne combien les femmes sont “les grandes oubliées“ dans les maladies cardiovasculaires. On note en effet une prédominance masculine (73 %) des répondants, ce qui contraste avec la plus grande gravité des maladies cardiovasculaires observée chez la femme (1ère cause de décès chez la femme, 2ème chez l’homme après le cancer).Trois médecins sur 4 favorables à un Plan CoeurParmi les solutions à privilégier pour enrayer la recrudescence des maladies cardiovasculaires, les médecins généralistes réclament à 54 % un temps de consultation plus long, à 38 % le besoin d’une meilleure communication autour de ces maladies par le développement d’outils d’information, comme les brochures ou les sites Internet. Les médecins généralistes se déclarent également favorables à la mise en place d’un Plan Coeur (72 % contre 27 % d’opinions défavorables) devant la situation préoccupante constatée au niveau des maladies cardiovasculaires. David BêmeSource :Communiqué de presse de la Fédération française de cardiologie – 6 octobre 2011Click Here: cheap nrl jerseys