Conduite sur 20ans sur plus de 17000hommes, une vaste étude présentée lors du congrès américain sur le cancer Asco 2013 montre qu’une bonne condition physique à la cinquantaine réduit le risque de développer un cancer. Et parmi les hommes atteints, un meilleur état de forme réduit le risque d’une issue fatale. Alors Messieurs, pour réduire votre risque de cancer, il est conseillé de rechausser vos baskets!

Une bonne condition physique à la cinquantaine réduit le risque de développer un cancer.

La

santé cardiovasculaire, évaluée par une épreuve d’effort, correspond à la capacité globale d’adaptation physiologique de votre organisme à l’effort. Cette mesure est un bon indicateur du risque de maladie cardiovasculaire mais on n’avait jusqu’alors aucune idée de son influence sur le risque de développer un cancer et sur le pronostic associé.Plus de 17 000 hommes suivis pendant 20 ansPour y répondre, l’équipe du Pr Susan Lakoski de l’Université du Vermont a suivi 17 049 hommes qui ont tous pratiqué un test d’effort dans le cadre d’un check-up santé gratuit effectué autour de 50 ans (± 9 ans). Dans le cadre de ce test d’effort, on a demandé aux participants de marcher sur un tapis roulant tout en enregistrant un électrocardiogramme (on parle également d’

électrocardiogramme d’effort). Graduellement, la vitesse et l’inclinaison du tapis sont augmentées pour obliger les participants à marcher plus rapidement et ainsi voir comment le cœur s’adapte à des défis croissants, le tout sous le contrôle permanent des médecins. La performance de chacun est enregistrée et exprimée en équivalents métaboliques (MET), une unité internationale correspondant à une certaine consommation d’oxygène. Les participants ont été répartis en 5 groupes en fonction de leurs résultats.Les chercheurs ont ensuite analysé les données médicales des participants sur les 20-25 années suivantes pour identifier ceux qui ont développé un

cancer du poumon (277 cas), un

cancer colorectal (276 cas) ou un

cancer de la prostate (2332 cas), les trois types de c

ancers masculins les plus fréquents dans la plupart des pays occidentaux. Il y a eu 347 décès dus au

cancer et 159 dus à des maladies cardiovasculaires.Une réelle réduction du risque de développer un cancerEn se basant sur ces données et en les ajustant en fonction de l

’indice de masse corporel, de la

consommation tabagique et de l’âge, les chercheurs ont déterminé qu’entre les hommes qui présentaient la meilleure santé cardiovasculaire et ceux qui présentaient la pire, le risque d’être diagnostiqué avec un cancer du poumon était réduit de 68 %, et de 38 % pour le cancer colorectal. Aucune incidence n’a été notée pour le cancer de la prostate.Parmi ceux qui ont développé un cancer, les hommes en meilleure forme à 50 ans avaient mois de risque d’en mourir, un bénéfice également observé (mais attendu cette fois) pour les maladies cardiovasculaires. Selon l’étude, même une faible amélioration de la santé cardiorespiratoire (de l’ordre d’1 MET) augmente significativement la survie – réduisant les risques de décès de cancer et de maladies cardiovasculaires respectivement de 14 % et 23 %.Pour le Pr Susan Lakoski, “Ces résultats montrent clairement que l’on devrait conseiller aux patients d’atteindre un certain niveau de forme, et non simplement leur dire qu’il doivent faire de l’exercice. A l’inverse de l’activité physique, qui s’appuie sur les déclarations du patient, la condition physique peut être objectivement et précisément mesurée lors de la consultation médicale“.Un bénéfice indépendant du poidsAutre résultat : une faible condition physique était associée à un risque accru de cancer et de maladies cardiovasculaires, même si le participant n’était pas obèse. Ce qui devrait donc inciter les hommes à améliorer leur condition physique, quel que soit leur poids. Attention cependant à ne pas se lancer aveuglément dans des défis insurmontables. Après 40 ans, il est conseillé de faire au préalable un

bilan général médical pour avoir une appréciation exacte de son état physique avant de reprendre le sport.“Cette étude importante fait de la santé cardiorespiratoire un facteur de risque et un facteur pronostique de cancer chez les hommes. Alors que de plus amples recherches sont nécessaires pour savoir si ces tendances peuvent être observées vis-à-vis d’autres cancers et chez les femmes, ces données indiquent qu’il est possible de réduire son risque de cancer avec des changements d’hygiène de vie relativement faciles“ conclut le Pr Sandra Swain, présidente de l’ASCO.David BêmeSource : Lakoski SG, Barlow C, Gao A, et al. Cardiorespiratory fitness and risk of cancer incidence and cause-specific mortality following a cancer diagnosis in men: The Cooper Center longitudinal study. J Clin Oncol. 2013(suppl; abstr 1520). (

accessible en ligne)Click Here: cheap sydney roosters jersey