Lors du congrès de l’IAS 2017, des résultats provenant du Swaziland, pays du monde le plus touché par le sida avec près d’un tiers des adultes infectés par le virus, témoignent de l’efficacité d’une stratégie basée sur un accès au dépistage et au traitement au niveau d’une population entière. En 5ans, le nombre de nouvelles contaminations a été divisé par deux. Pendant la même période, la proportion de personnes ayant une charge virale indétectable a doublé.
Selon cette étude présentée lors du congrès IAS 2017, la proportion de personnes ayant une charge virale indétectable a doublé en 5 ans au Swaziland, grâce à un meilleur accès au diagnostic et aux traitements.
Sommaire
- Faciliter l’accès au dépistage et aux traitements
- L’accès élargi au traitement réduit les nouvelles contaminations
On sait qu’au niveau individuel ou au sein d’un couple, l’accès aux traitements antirétroviraux a une impact indéniable. Mais au niveau d’une population complète, peu d’études (en dehors d’une étude au niveau d’une communauté en Afrique du Sud).Faciliter l’accès au dépistage et aux traitementsAu Swaziland, une enquête datant de 2011 conduite au niveau national a montré que 24 % des hommes et 39 % des femmes vivaient avec le VIH, et que 1,8 % des hommes et 3,16 % des femmes avaient été contaminés dans les 120 jours précédents. Au moment de l’enquête, 35 % des personnes vivant avec le VIH avaient une charge virale indétectable.Entre 2011 et 2016, le royaume du Swaziland a réussi à :
- Améliorer l’accès aux tests de dépistage. Entre 2011 et 2016, le taux de patients infectés qui bénéficient de traitements antirétroviraux est passé de 37% à 74% dans ce pays pauvre frontalier de l’Afrique du Sud, qui compte 1,2 million d’habitants.
- Améliorer l’accès aux traitements antirétroviraux, qui stoppent le développement du virus VIH et empêchent sa transmission à une autre personne
- Favoriser la circoncision qui réduit le risque d’infections au VIH (le nombre d’hommes circoncis a doublé).
L’accès élargi au traitement réduit les nouvelles contaminationsCette enquête a été répétée en 2016/17. Résultat : la prévalence du VIH reste la même que dans l’enquête précédente. Cependant, il y a eu une réduction significative du taux de nouvelles infections avec une baisse de 53 % chez les hommes (passant de 1,83% à 0,86%) et 38 % chez les femmes (passant de 3,16% à 1,95%). L’incidence générale avait baissé de 44 %. En même temps, la proportion de personnes qui avaient une charge virale indétectable avait doublé, de 35 à 71 %.Lors de la présentation de ces résultats, le Pr. Linda Gail-Bakker, présidente de l’International AIDS Society (Société Internationale du SIDA), a souligné qu’ils constituaient une preuve de la validité d’une telle stratégie. De son côté, Velephi Okello, du ministère de la Santé du Swaziland a souligné que le pays restait face à une grave épidémie et que pour atteindre l’objectif 90-90-90, la mobilisation des plus jeunes et des hommes (moins conscient de leur statut VIH que les femmes) allait être nécessaire.Click Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks