Sensibiliser les Français au fait qu’ils ont un capital santé qu’ils doivent préserver pour prévenir la maladie et vivre plus longtemps : tel est l’objectif du colloque sur “Les nouvelles frontières de la santé et de la longévité”, organisé par le docteur Christophe de Jaeger, gérontologue et président de la Société française de médecine et de physiologie de la longévité, le 2 décembre prochain.
Sommaire
- Vers une meilleure gestion du capital santé
- Aborder les différentes pistes anti-sénescence
“Quand vous achetez une voiture, vous voulez la garder en bon état, donc vous faites la maintenance, c’est évident. Mais ce qui est évident pour votre voiture, vous ne le faites pas pour votre organisme !”, déplore le docteur Christophe de Jaeger. Le physiologiste et président de la
Société française de médecine et de physiologie de la longévité (SFMPL) organise le 2 décembre prochain un colloque, gratuit sur inscription, afin de sensibiliser le grand public aux progrès des sciences de la longévité, et espère ainsi changer les “vieux paradigmes” sur lesquels la santé repose aujourd’hui.
Vers une meilleure gestion du capital santé Selon lui, le système de santé actuel accorde une importance toute particulière au dépistage (prévention secondaire) et au fait de minimiser les conséquences de la maladie (prévention tertiaire), au grand dam de la prévention primaire – l’ensemble des moyens visant à prévenir les pathologies : “on parle de santé alors que dans la réalité, tout ce que nous faisons c’est lutter contre la maladie. On ne se préoccupe pas, en tout cas pas suffisamment, de ce qui va fragiliser notre organisme et déboucher sur des maladies qui vont nous affaiblir, nous mener à la perte d’autonomie et à la mort.” La SFMPL espère ainsi, dans une première partie, lutter contre le fatalisme des professionnels de santé, de la population mais également des politiques qui penseraient plus à guérir que prévenir, en les “sensibilisant à la gestion intelligente du capital santé”.Aborder les différentes pistes anti-sénescence D’autant qu’aujourd’hui, l’on dispose de moyens pour
vivre plus longtemps et en bonne santé et ainsi d’agir sur la sénescence (le processus de vieillissement biologique), allant des plus simples tels que la
nutrition et l’
activité physique, aux plus innovants : par exemple, les médicaments sénolytiques. “Ce colloque sera l’occasion d’aborder un certain nombre de pistes qui pourraient convenir à tout le monde, mais dont personne ne parle sérieusement en Europe”, assure le Dr de Jaeger.Autres challenges : aborder le vieillissement comme la maladie originelle, dont découlent les autres pathologies, et réfléchir sur l’utilité des applications pour aider les individus à gérer leur santé.“L’important aujourd’hui est de dire que chacun est responsable de sa santé, et que ce n’est pas parce que l’on n’est pas malade que l’on va bien, martèle le Dr de Jaeger. Chacun peut donc agir à son niveau mais il faut en avoir envie, et pour cela, il faut avoir connaissance de cette problématique.”
“Les nouvelles frontières de la santé et de la longévité”, colloque de la SFMPL.
Inscription gratuite et obligatoire à l’adresse
[email protected]. Carte d’identité demandée à l’entrée (ouverture des portes à 08h30).
Palais du Luxembourg
15, rue de Vaugirard
75006 Paris